Toponymie

Un Village, des hameaux

Sous la présidence de M. Grégori LECRU, Sous-Préfet de Mortagne au Perche et en présence de M. FOURNIER, docteur en linguistique, une exposition sur la toponymie de notre village a eu lieu sous la halle en juillet 2015.
L'idée même d'effectuer des recherches sur l'origine des noms des hameaux trouve son origine en 2009 quant BPN décide de réaliser un livre. Ce livre retrace l'histoire de Bretoncelles à travers les siècles, mais il sera édité sans aborder la toponymie du village, pour ne pas retarder sa sortie.
En faisant ce choix, BPN a pu offrir une exposition d'exception qui recense les 124 hameaux de Bretoncelles, un nombre important en rapport avec les 4021 hectares de superficie de la commune.
Cette exposition a été reconduite le samedi 19 septembre de la même année à l'occasion des journées du patrimoine et en fin d'année à la salle d'exposition de l'espace culturel.

Liste des lieux-dits et hameaux de Bretoncelles

Arbres, Bois et Forêts

Arbres bois forets

Les aunaiesL aunayLe bas des aunaies
Les Aunaies  l’Aunay / le Bas des Aunais / Launay.  Au(l)nage est un autre mot (dérivé en-age < gallo-roman -ATICU). Le type aunay repose sur le dérivé collectif gallo-roman °ALNETU, et non pas directement sur le latin alnus (« aulne »).
Le bois chalotLe bois hameri
Bois Chalot /“Le Bois de Charles“ / le Bois de Hameri. Charles repose directement sur le bas-latin Carolus, qui constitue une adaptation latine de Karl. Par ailleurs, on peut noter que Chalot est une forme dialectale de l’Ouest de Charlot (amuïssement de [r] devant consonne, particulièrement [l] et [n]). Hameri < germanique Haimrīk, c’est le même nom qu’Aimery / Emeric / Henri.

La boozLe buisson
   La Booz
   Le Boz au 18e siècle
   (carte de Cassini), altéré en la Booz au 19e s.;
   probable variante graphique de le Bos, le
   Bosc
, etc., “le bois” (en bordure de la forêt de
   Saussay).
   Le Buisson
   L’ancien français buisson repose sur
  °BUSCIONE, dérivé augmentatif / intensif
  gallo-roman du germanique °busk, variante
  de °bosk “bois”.


La chenaie 2  La chenaie 1
Le Chesnay / la Chesnaie / le Chênay
Si l’ancien français chasne existe du gallo-roman °CASSANU (du gaulois cassanos), ces formes dérivent de la variante chesne, refaite d’après fresne. L’élément -ay, -aie est un suffixe collectif issu du gallo-roman -ETU, -ETA.

Les boulaies   Les Boulaies
  “Bois de bouleaux”, latin populaire (d’origine
   probablement gauloise) °betullus > ancien
   français boul “bouleau”, d’où boulaie.

La charmoie La Charmoie
Latin carpinus > ancien français charme, d’où charmoie.



La clairiere   La Clairière
   Le mot est de formation tardive (moyen
   français, vers le 15e 
   siècle).

La grande foret  La petite foret                   
La Grande Forêt / la Petite Forêt
On considère généralement que la locution silva forestis carolingienne a une origine juridique, le mot étant formé soit sur forum au sens tardif de « tribunal, cour de justice », d’où « (bois) relevant de la justice du roi », soit sur foris « dehors », d’où « (bois) hors de la juridiction commune ». L’important ici est la distinction entre forêt et bois, la forêt relevant généralement d’un domaine seigneurial ou royal.

La haie neuve   La Haie Neuve
  En ancien français, et même plus
  tardivement,
les haies sont souvent des bois  
 
servant de limites. C’est bien sa valeur ici : il
  s’agit d’un petit bois délimitant localement les territoires de Bretoncelles et Vaupillon et, partant, ceux de la généralité d’Alençon (à laquelle appartenait Bretoncelles) et d’Orléans (dont relevait Vaupillon) ; aujourd’hui la limite de l’Orne et de l’Eure-et-Loir.             

Le noyer         Le Noyer
     La formation du mot est gallo-romane    
    
(°NUCARIU, lui-même dérivé du latin nux). Le
     toponyme est roman
tardif.                            


Saussay
   La Saussaie / Saussay
En ce qui concerne l’a
ncien français saus, « saule », on peut con-sidérer qu’il résulte de la fusion de trois étymons différents : non seu-lement le latin salix et le francique °salha,  mais aussi le gaulois salico-.


Les souches   Les Souches
Soche, çoche < gaulois °tsu?kka “souche”.


Les touches   Les Touches
Réserves de bois, la forme en ancien français est tosche, toche < pré-latin °tosca.


Le verger  Le Verger / le Petit Verger
Du latin viridarium > ancien français vergier.

Domaines


Domaines


L arrachee   L’Arrachée / l’Arrachetière
De la Rachetière, « le domaine de Rachet »


BarreBarré
(Baré 18e s., carte Cassini)
Anthroponyme ; nom de famille très fréquent dans toute la Normandie.


La bazoliere     La Bazollière
Certainement « le domaine de Bazolle ».

Bel air
Bel Air
Nom augural (exprimant un souhait) de domaine, évoquant à la fois une position en hauteur, donc aérée, et le beau panorama (vallée de la Donnette).

La blosserie  La Blosserie
« Le domaine de Blosse » (bien attesté en Normandie), qui repose lui-même sur beloce, bloce « prunellier », d'origine gauloise.

La boisseliere

La Boisselière
« Le domaine de Boissel » ou « de Boisseau ». Un tel nom (comme tous ceux du même type) n’est pas nécessairement ancien. On a continué à en créer jusqu’au 19e siècle !


Les brissetieresLe clos des brissetieres
Les Brissetières /le Clos des Brissetières
« Le domaine de Brisset », patronyme très courant. Clos : terrain clos et cultivé. Dans le Perche, le mot peut prendre le sens de « chènevière »

Les petites bordes    Les Petites Bordes / les Bordes
En Normandie, les bordes sont de petites métairies, et son tenancier, le bordier, est tout au bas de l’échelle sociale.


La bouillerieLa Bouillerie
Ces noms en -erie sont soit des toponymes de propriété (alors formés sur les noms de famille Bouille, Bouillé ou Bouillie), soit simplement des noms récents formés sur bouille, bouillerie, au sens normand (lieu où l’on bout, c’est-à-dire distille).


Brouin   Brouin
   Un patronyme, de l’ancien français brou
   « bouillon, potage »; surnom d’après une
   habitude alimentaire ou une activité.

 

Les brules   Les Brûlés / les Brûlées
  Les patronymes Brulé, Brulard, etc., n’ont pas 
  forcément de rapport avec ce toponyme de
  défrichement. Beaucoup de  surnoms  
  médiévaux sont formés sur brusler, avec des

                                        valeurs  très diverses.

La Chasseguaise / la grande Chasseguaise
« Le domaine de Chassegué » (patronyme apparemment disparu de Normandie La chasseguaiseaujourd’hui, mais bien attesté par le passé, et ailleurs en France). Toponyme en -aise (variante phonétique de -(i)ère) formé comme Godefraise. Il apparaît souvent en combinaison avec des patronymes phonétiquement terminés en [-e] (-é, -ay, -ey, etc.).

La buguetterie    La Buguetterie
  « Le domaine de Buguet » (patronyme très
   bien attesté dans l’Orne). La très grande
   majorité des noms en -erie désigne des
   propriétés.


Les chatelets    Les Châtelets / Tuilerie des Châtelets
   Ancien français chastelet «petit château»,
   «petit ouvrage défensif», ici sur une hauteur. 
   On remarquera la proximité du toponyme
   avec la frontière des généralités (et
                                        aujourd'hui des départements).

Le colombier  Le Colombier
   Le toponyme signale un domaine seigneurial.



La cour aux ferons
La Cour aux Férons
« Domaine rural / exploitation de Féron » (surnom évoquant la profession ou l’activité, issu de l’ancien français ferron « forgeron, artisan du fer; marchand de fer, ferrailleur »).


La douaire      Le Douaire
   Terme de jurisprudence médiévale, reposant
    sur le latin médiéval dotarium, très fréquent
    comme toponyme en  Normandie, où il
    évoque une terre ou une propriété donnée     en douaire, portion de biens donnée à une femme par son mari à l’occasion du mariage et transmis à ses enfants. Il peut éventuellement s’agir d’un douaire coutumier, établi et ordonné par la coutume.

La criniere   La Crinière
  (Carte de Cassini, 18e s.) : il s’agit d’une ferme,
  donc très  probablement d’un nom de
   propriété en -ière formé sur un
   patronyme Crine ou Crinier, voire simplement
  le nom de famille Crinière qui existe ailleurs en Normandie.


La crochetiereLa Crochetière
Etant donné l’existence du Pont de Crochet dans la même commune que la Crochetière (« domaine de Crochet »), on peut penser que l’on a ici affaire au même patronyme.


Le Pont de Crochet
Ce lieu-dit est marqué sur la carte au centre du bourg, mais il n'existe pas sur le terrain.
Selon La Poste, le lieu-dit s'appelle le Pré de Crochet.  Il n'y a pas de panneau et il est séparé de la Booz par le pont sur la Corbionne.  Il est peut-être intéressant de noter que, par hasard, juste avant le pont la Corbionne fait des courbes en forme de crochet.

(texte ajouté M Slater).

Les defaits    Les Defaits
   Deux solutions, suivant les cas : soit
   « domaine de Defay » (nom d’origine,
   « de Fay », du gallo-roman °FAGIU « bois de hêtres »),  soit appellatif toponymique formé sur l’ancien français desfaire « réparer, compenser » : terre donnée en réparation, en compensation de quelque chose. Cf. dans l’Orne le Defay à Barville ; le(s) Defais à La Chapelle-Souef ; le Défais à La Haute-Chapelle ; les Defais à Juvigny-sous-Andaine, etc.

La dourdannerie 2      La Dourdannerie
  De l’anthroponyme Dourdan, donc « le
  domaine de Dourdan ».

 

La dougere   La Dougère
  Un important hameau, très certainement
  formé sur un anthroponyme : peut-être
  Dougier, qui existe aujourd’hui dans le
  Calvados, ou encore Doux / Ledoux (le mot doux a  quelques dérivés en douge- en ancien
français). Le  patronyme Dougère lui-même peut être tiré du toponyme,  soit  « originaire de la Dougère ».


La duffetiere        La Duffetière
       « Le domaine de Duffet ».


 

Le printemps     Le Printemps
  S’il est ancien, ce peut être le patronyme
  Printemps, relativement fréquent. Sinon, un
  nom augural de domaine ou de villa
  (exprimant un souhait destiné à porter 
                                       chance, comme Plaisance ou Bel-Air).


La gilardiere
               La Gilardière
     « Le domaine de Gil(l)ard ».



La godefraise     La Godefraise
   « Le domaine de Godefray », variante
   phonétique de l’Ouest de Godefroy ; cf. la
   Chasseguaise.


La guitarderie
La Guitarderie / la Gitardière
« Le domaine de Guitard ».

Gravard (le Gravard)
Doit représenter un anthroponyme, « le domaine de Gravard », lui-même formé sur graver « entailler, greffer » (nom de jardinier, etc.), « faire la raie dans les cheveux » (noms de coiffeur, barbier…), etc.  Ce lieu-dit existe réellement mais ses propriétaires l’intitulent «Le Val Richard»  du nom du centre équestre qu’ils dirigent.


La Grisonnière
« Le domaine de Grison » ?


JonvilleBas de jonvilleHaut de jonville




Jonville / Bas de Jonville / le Haut de Jonville
Toponyme médiéval précoce, formé comme la plupart d’entre eux sur un anthroponyme le plus souvent germanique. Les attestations anciennes de Jonville dans la Meuse (Geonivilla 933) suggèrent le nom de personne germanique Gido, mais rien ne dit qu’il s’agisse du même ici.

Le herisson  Le Hérisson
   « Le domaine de Hérisson », patronyme
   nettement centré sur  l’Orne.



La Houberdière
« Le domaine de Houbert », variante de Hubert.

La Maintelonnière
Toponyme de propriété, « le domaine de la famille de Maintelon », originaire d’Anjou.


La martiniere
        La Martinière
     « Le domaine de Martin »

 

La levretterie     La Levretterie
   « Le domaine de Levret ».



La maconnerie
La Maçonnerie
« Le domaine de Maçon /Masson ».



Les Loges
Ancien français loge « cabane de feuillage », « habitation temporaire »; désigne particulièrement des cabanes de personnes devant vivre temporairement en forêt : charbonniers, verriers, gardes forestiers, chasseurs, etc.


Le haut de maupinieres
              Le Haut des Maupinières
               « Le domaine de Maupin ».

Le haut mayLe bas may




Le Bas May / le Haut May / Bas et Haut May sur la carte de Cassini. Ce sont des fermes au 18e s., et ces noms doivent correspondre au patronyme May, commun en Normandie mais centré sur l’Orne, d’où « le domaine de la famille May.

La Masure
Ne désigne pas une « vieille maison », mais une maison d’habitation avec terre (appelée ailleurs en Normandie cour masure ou cour manable). Le latin médiéval masura repose sur le latin classique mansura « habitation, résidence ».


La menagerie
        La Ménagerie
     « Le domaine de Ménager »

Les michonnieres            Les Michonnières
      « Le domaine de Michon ».




La moitilliere        La Moitillière
Variante probable de la Moitière, c’est-à-dire « le domaine de Moitte » (patronyme attesté dans l’Orne).

La pezassiere          La Pezassière
      « Le domaine de Pezas » (surnom issu de
      l’ancien français  pesas, pesaz « chaume de
      pois, hachure de paille »).



Le petit paradisLe paradis
Le Paradis / le Petit Paradis
Noms de domaines à valeur augurale exprimant un souhait destiné à porter chance.

LES MOULINS
Le grand moulinLe petit moulin
Le Grand Moulin / le Petit Moulin
Couple contrastif.


Le moulin colas
          Le Moulin Colas
     « Le moulin de Colas ».


Le moulin neufLe moulin viel
Le Moulin Neuf / le Moulin Viel
Couple contrastif évoquant l’antériorité de l’un par rapport à l’autre.

Le moulin d arrondeau  




Le Moulin d'Arrondeau
Surnom ancien et traditionnel de moulin. Surnom métaphorique (l’un des plus répandus en France; une trentaine en Normandie) comparant le moulin à eau à une hirondelle rasant l’eau. Le type Ar(r)ondel / Ar(r)ondeau repose sur l’ancien français arondel, forme diminutive d’aronde « hirondelle » (fréquemment altérée en la Rondelle, les Rondelles, le Rondel, le Rondeau).

Abrégé de Dominique Fournier, « Surnoms de moulins en Normandie », in Bulletin de la Société histo-rique de Lisieux n ° 60 (juin 2006), p. 52-81.

 

Moulin de courvoisier     Le Moulin de Courvoisier
     Sans doute toponyme primitif, « domaine de Courvoisier » ;
     la carte IGN n'a que Courvoisier.




Moulin de thivaux            Le Moulin de Thivaux / ThivauxThivaux
      Thivaux est le toponyme primitif (Thiveaux
      18e s. Cassini), par lequel le moulin est
      localisé.  Nom médiéval précoce,  « la
      vallée  (ancien français vals) de Tiolt », variantes Tiout, Thioud, Thiout, nom de personne issu du germanique Tedald, variante
Tiedold, etc., formes mutées et évoluées de Theudwald.

La regeoliere
La Régeolière / la Régeollière
(l’Argelière, 18° s. Cassini)
« le domaine de Régeol / Réjol » (patronyme originaire du Lyonnais ou du Massif Central).

La pautonnerie
La Pautonnerie
«le domaine de Pautonnier » (patronyme de la Manche et l’Orne). À titre anecdotique, ce nom de famille est issu de l’ancien français paltonier, pautonier « valet ; coquin, scélérat, gueux ; souteneur ; méchant, in-solent », etc.

Plaisance
Plaisance
Comme Bel-Air, c’est un nom de domaine à valeur augurale exprimant un souhait destiné à porter chance, sans doute récent.

La pilotiere du noyerLa pilotiere de mont
La Pilotière du Mont / la Pilotière du Noyer / Pilotière
«Le domaine de Pilot ».

La rousseliere
La Rousselière
« Le domaine de Roussel ».

La riguetterie
La Riguetterie
« Le domaine de Riguet ».

La malardiere
La Malardière
« Le domaine de Malard ».

Haute planche
Haute Planche
La planche est un petit pont, ici sur la Donnette.

Ardelain      Ardelain
      Variante graphique de Hardelin, patronyme représentant soit un dérivé de l'ancien français hardel,  jeune garçon, vaurien,
     gibier de potence,  mais aussi « botte liée avec une corde », soit celui du nom de personne médiéval Hardel <germanique
     Hardilo dérivé de Hardo, dont le premier élément est hard- « dur, fort ».

Eaux

Eaux

Barboisseau     La Barboisseau
     L’article féminin montre qu’il doit s’agir de la
     barre  Boisseau, c’est-à-dire « le barrage /
     la retenue d’eau (sur le petit  ruisseau
     contigu) de Boisseau », patronyme sans
doute également à l’origine de la Boisselière.


L etang aux anes     l’Étang aux ânes
     La formation est purement ro-mane. En
     outre, quoique la référence aux ânes soit
    très probable, on ne peut exclure ici un nom
    de famille Lasne.

Les marais       Marais
       C’est le mot français (d’origine francique).

le Margat
Toujours attesté par la carte IGN. Nom bien attesté dans l’Orne au sens de « lieu boueux, bourbier; boue, saleté ». Le fait qu’il s’agisse ici d’une hauteur est curieux, mais celle-ci est proche de petits ruisseaux qui peuvent expliquer ce nom. On rencontre aussi ce terme dans le sud de la Manche et en pays d’Auge.

La noue marion     La Noue Marion
       La noue < noe < ancien français noe
       « prairie humide ». Le mot est d’origine
       gauloise (nauda), mais le toponyme est
       roman.


La noe du bois       La Noë du Bois
      Il vaut mieux écrire noë que noé, le mot se
      prononçant [no:])  est noté les Noës du Bois
      au 18e s. (carte de Cassini), Noc du Bois au
      19e (carte d’État-Major), et la Noë du Bois
                                           aujourd’hui sur la carte IGN.

La noe du bois    Le Noc du Bois
    Le noc est la « tuile en demi-canal servant à
    égoutter les eaux », d’étymologie distincte
    (gallo-roman °NAVICU, du latin navis
     « bateau, nef », d’après la forme en U).

Les Marnées
Apparemment un emploi elliptique de (terres) marnées, terres amendées avec de la marne.

Reliefs

Relief


Les bruyeres     Les Bruyères
     Le mot gaulois est wroika, adapté en BRUCA
    
en gallo-roman ; d’où °BRUCARIA « terre
     couverte de bruyère » > ancien français
     bruiere.


Le carrefourLe Carrefour
C’est le mot français issu de quadrifurcus, réfection tardive de quadrivium qui aboutit lui-même en ancien français à caroge > carrouge.



Le champ vertLes grands champs




Le Champ Vert / les Grands Champs
L’emploi de l’adjectif vert peut ici faire référence à une culture particulière (fourrage, légumineuses…). L’emploi de vert en toponymie a parfois le sens de « situé en pleine nature », ce qui pourrait correspondre à l’emplacement de ce hameau, sur un terrain défriché plus ou moins enserré par la forêt.

Les champs parts      Les Champs Parts (les Champs-Parts)
      L’ancien français champart a désigné le
     droit du seigneur de prélever une part sur
     les récoltes du champ. Le terme a    
     également été utilisé pour désigner, par métonymie, la terre soumise au champart, d’où les fréquents microtoponymes le Champart.

La Croix des Chênes.
C’est le mot français.  Ancien hameau rattaché au bourg.

Le croc du bois       Le Croc du Bois
       Désignait la partie saillante ou « corne »
       d’un bois aujourd’hui partiellement défriché
       (il en reste quelques fragments).

Cumont    Cumont / le Grand Cumont / le Petit Cumont
    Type tautologique bien connu; élément pré-
    latin (et sans doute pré-celtique) °kokk- /
    °kukk- “hauteur arrondie” + ajout tardif du  
    synonyme gallo-roman °MONTE, soit « le
mont dumont », « la hauteur de la hauteur » (types similaires : Montcot, Montcoq, Cumont, Moncuq…)*. En l'occurrence, la
« hauteur arrondie » est bien sûr celle sur laquelle on a installé le château d'eau.

*Voir par exemple Dominique Fournier, « Le type Montcoq dans la toponymie normande : un cas de composition tautologique cyclique », in Nouvelle Revue d’Onomastique n° 15-16 (1990), p. 101-104.

La grande fosseLa petite fosse
La Grande Fosse / la Petite Fosse / la Fosse du Bois
C’est le mot français.


Les etrizes     Les Étrizes
    Type toponymique qu’il est préférable de
    laisser inexpliqué : nombreux exemples en
    Normandie, on peut hésiter entre une forme 
   
dialectale d’étrière (sens incertain), voire
d’étrille,  ou une variante sonorisée de l’ancien français estrece
« passage étroit ».

Le frouLe frou de vaux
Le Frou (le Frou de la Godefraize) / le Frou de Vaux
Terre en friche, souvent à un carrefour. L’ancien français froc (variantes graphiques fro, fros, frot, frost, frau, variantes phonétiques frou, frouc, froust, froux et aussi flo, floc, flos, flot; latin médiéval frocum, froccum, frauces, plus rarement frodium, voire frondum) a désigné une terre inculte et abandonnée, un large chemin public près de la ville, ou encore une place communale, plus large que le chemin, mais soumise à la même police. Le mot a subsisté en patois normand sous la forme fro, du moins jusqu’au début du 20e siècle, au sens de « terrain vague dans un carrefour, le long d’un chemin ».

Le gravier       Le Gravier
       Simple toponyme topographique, évoquant
       un terrain caillouteux.



Les jardins      Les Jardins / le Petit Jardin
      C’est ici le sens de jardin potager, petite terre
     cultivée proche d’une habitation.

Lasseux       Lasseux
      La Seux au 19e siècle ; représente sans
      doute l’ancien français la suef, variante de
      la soif « la haie, la clôture » ;  probable
      toponyme de limite, à la frontière de
Bretoncelles,  Coulonges et Condé.


Les terres rouges     Les Terres Rouges
     C’est le mot français.

MontMontrasMont / Montras
On pourrait envisager un dérivé en -as de montier au sens de
« pente forte ».


Orgeval       Orgeval / le Petit Orgeval
       Simplement orge + val, « la vallée où l’on
       cultive de l’orge »
       (composition romane archaïque).

Le perruchet        Le Perruchet  
        Diminutif du fréquent appellatif
        toponymique perruche ( normand
        perruque ), reposant sur le gallo-roman
        °PETRUCCA : désigne des lieux pierreux, et
souvent des ruines (pouvant parfois être d’origine romaine). Mais
la perruche n’est le plus souvent que de la caillasse.

La voie       La Voie
       C’est le mot français.

Le valLe val richardVaux
Le Val /le Val Richard / Vaux
C’est le mot français.


La rueLa rue ferree
La Rue / la Rue Ferrée
L’adjectif ferré s’est employé au Moyen Âge pour désigner le revêtement de mâchefer utilisé à cette époque pour entretenir les voies romaines (ou parfois un peu plus tardives), d’où le type bien connu chemin Ferré, rue ferrée, variante chasse ferrue, etc.

Les petits pres    Les Petits Prés
     C'est le mot français.



 Le parc    Le Parc
     C'est le mot français.

Le point du jour      Le Point du Jour
      Toponyme français très fréquent évoquant un
      lieu, généralement une hauteur, où l'on voit se
      lever le soleil, ici en  regardant Bretoncelles.

L’Herbage
C’est le mot français.
Le Taillis
C’est le mot français.
Le Perrier (le Perrier 18e s., carte de Cassini) et le Grand Perrier
Proches du Gravier ; ancien français perrier « lieu pierreux ; tas de pierres ».

Date de dernière mise à jour : 07/07/2023